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Aller à la GABA, à la corvée de bois
Lors de votre voyage vous allez  les rencontrer voire, les croiser le long des routes, souvent à des kms d’un village, ployant sous des charges énormes de branchages mais toujours souriantes.
D’ailleurs elles vous feront une petit signe de la main, c’est ce qu’elles appellent la GABA, c’est le seul moyen de constituer des stocks pour nourrir les animaux, mais aussi d’alimenter le feu ou le Canoun
La constitution d’un fagot demande patience et savoir faire et se transmet de mère en fille, il faut pour cela une serpette, une corde et une chemise de toile que les femmes enfilent comme un tablier qui les protège des épines et de la poussière. Sur la corde pliée en deux, posée à même le sol, est installée une première couche où dominent les grosses branches. Dessus vienne les branches plus fines et feuillues que les femmes recouvrent de coussinets de  lavande afin d’amortir les frottements contre leur dos puis, vient la dernière opération… mettre le fagot sur le dos et ce n’est pas le plus facile, loin de là. Genoux pliés, pieds bien posés sur le sol, la femme se couche à la renverse sur celui-ci, de cette manière il lui est plus facile de passer l’anse de la corde au cou. Pendant qu’elle la tient à deux mains, une autre femme l’aide à tirer les deux extrémités au niveau des épaules et à les nouer de part et d’autre de son cou. Alors dans un ultime effort, rivée à son fardeau, les jambes tremblantes et le visage inondé de sueur, elle se soulève aidée par un autre femme qui maintient en arrière le fagot au moment où, de tout son corps, la porteuse bascule en avant en criant Ya jah en-nbi repris en cœur par les autres femmes…..  à votre tour d’essayer …..Bon courage !!!!  

 
Le Ganga ou Perdrix du désert
Les Gangas, Syrrhapte paradoxal, ont une silhouette rappelant celle d’un pigeon bien gras, court sur pattes, mais avec une livrée généralement pâle, se confondant avec l’environnement. Ces oiseaux du désert ont un comportement particulier.ils boivent régulièrement mais nidifient à une distance pouvant dépasser vingt Kilomètres d’un point d’eau ; leurs poussins subviennent eux-mêmes à leur nourriture mais leurs ailes n’étant pas encore développées, ils ne peuvent suivre leurs parents à l’abreuvoir. L’eau leur est apportée par le mâle ; après s’être ébouriffé la poitrine sur le sol, il se jette dans l’eau dont il imbibe les parties inférieures de son corps ; il reprend ensuite son vol et rejoint sa progéniture. A son arrivée au nid les poussins se pressent autour de lui et fourragent avidement dans son plumage, à la recherche du liquide. Ce système de ravitaillement a souvent été contesté à cause de la forte évaporation résultant du vol de l’oiseau dans un air très sec. On sait maintenant que le mâle possède sur la poitrine un dispositif de rétention d’eau, protégé par des plumes capillaires et que les poussins en cherchent l’accès à travers le plumage. Comme les perdrix européennes, les gangas se déplacent en compagnie ; un vol pouvant comporter plus d’une dizaine d’individus, ils se signalent par un cri puissant à l’unisson assez particulier, on le reconnait facilement une fois qu’on l’a entendu.




Le pommier de Sodome (le Roustonnier)                                                                                       
c’est l’arbre du désert. Vous allez en voir pas mal de Tata à Foum Zguid par exemple. Ses fruits verts sont comparables à des petites pommes ovales, certains disent à des testicules, d'où les noms vulgaires de roustonnier ou encore d'arbre à couilles qui lui aurait été donné par les légionnaires français, jamais en manque d’imagination. 
Arbrisseau ou petit arbre atteignant fréquemment plus de 2 mètres (hauteur maximale : 5 mètres). Le tronc est généralement simple, sans branches inférieures, recouvert d'une écorce jaunâtre crevassée. Liber fibreux. Rameaux tomenteux à glabrescents (poils blancs). Le pommier de Sodome est une plante à la fois très toxique, notamment par son latex, et très utile, dont les populations du Sahel savent exploiter toutes les possibilités, y compris médicinales.   L'écorce et les rameaux pilés permettent de faire cailler le lait.                                                             
Les feuilles sont grandes, pouvant atteindre jusqu’à 30 centimètres. De couleur verte, plus claire sur le dessous, elles sont opposées, simples, cordées à la base, portant un duvet blanc quand elles sont jeunes. Toutes les parties de la plante exsudent un latex blanc à la cassure toxique pour les muqueuses.
Le latex, qui contient de la calotropine, est un dangereux cardiotonique. Il a été utilisé pour la confection de flèches empoisonnées, mais permet aussi de soigner les plaies des dromadaires, ou encore de débarrasser les animaux de leurs tiques. Les propriétés médicinales, plus ou moins empreintes de magie, sont très très  nombreuses, mais pas forcément vérifiées.

Bonjour,

On rencontre encore beaucoup de dames chargées dans les montagnes.

Bonjour et merci Emile pour ces récits sur ce beau pays que tu connais si bien. C'est toujours très instructif et passionnant à lire

Bonne journée

merci Francis 
belles photos huguette 
c'est vrai qu'elles sont très solides car mine de rien croyez moi c'est très lourd

Merci Émile, très intéressant ce récit !
Belles photos Huguette.
Bonne journée à tous

Bonjour
Alors que nous étions dans les gorges du Todra avec le quad, nous avons vu une femme âgée qui devait emporter un énorme sac de semoule. Nous lui avons alors emmené. Elle marchait fièrement devant le quad. Arrivée au bord de l'oued, elle l'a repris pour l'emmener chez elle, et les jeunes femmes qui étaient là n'ont pas levé le petit doigt pour l'aider. On a appris ensuite que c'était "normal". Plusieurs générations vivent sous le même toit et, les femmes, chacune à leur tour, sont de corvées. Elles ne sont donc pas soumises à ces lourdes charges tous les jours, mais cela reste quand même difficile.

bonjour,

une photo des fleurs de sodome:

Ces très beaux arbustes poussent également près de la ferme du Serdrar; c'est vrai ,leurs fleurs sont superbes.